Avant de rencontrer son frère Esav, Yaacov prie Hachem :

הַצִּילֵנִי נָא מִיַּד אָחִי  

Sauves- moi s’il te plait de la main de mon frère (Esav)

Les premières lettres des trois mots Atséléni Nah Miyad forment le mot Aman (Hé, Noun et Mém ; cf.Histoire de Pourim).

A ce moment-là, Yaacov a prié pour que Mordé’hai soit sauvé d’Aman.

La Ari Zal dit :

Mordé’hai était une réincarnation( Guilgoul) de l’âme de Yaacov et, qu’ Aman était une réincarnation de l’âme d’Esav.

Les dernières lettres des trois mots Atséléni Nah Miyad ont pour valeur numérique 15 (Youd [10], Alef [1], et Dalet [4])

A ce moment, Yaacov a imploré Hachem d’être sauvé de la main d’Esav, par le mérite de l’étude commune qu’il avait partagé avec Avraham et Its’hak pendant 15 années. 

(‘Hida)

* Réouven est le fils ainé de Yaacov et de Léa.

Il y a que trois Avot : Avraham, Its’hak et Yaacov.

Rav Yossef ‘Haim explique :

La naissance des enfants de Yaacov marque la fin de l’obtention du titre d’Avot (Patriarches).

A partir de la naissance de Réouven, tous les descendants des Avot sont appelés Ben (enfant).

Si on découpe, le nom de Réouven, on obtient : Réou – Ben (Regardez, C’est un fils [et non pas un Av])

*Yaacov travailla 7 années pour se marier avec Ra’hel.

Au moment de la nuit de noce, Lavan trompa Yaacov.

Lavan remplace Ra’hel par Léa.

La nuit de noce avait lieu un Chabbat.

Afin que Yaacov ne s’aperçoive pas de ce changement, Lavan envoya un serviteur pour éteindre les bougies  de la chambre à coucher.

Comme c’était Chabbat, Yaacov ne pouvait pas allumer de nouvelles bougies.

Cette nuit-là, Léa tomba enceinte grâce au fait que la lumière était éteinte et, que Yaacov ne s’aperçut de rien.

Rav Yossef ‘Haim dit :

Si on découpe le mot Réouven,  on obtient : Réou – Ben.

Réou, c’est les mêmes lettres que Our (le feu – la lumière). 

Léa dira : Réouven a été conçu (Ben) grâce à cette lumière qui était éteinte.

Le Tan’houmah donne 2 raisons :

-        *  Le vin est versé sur l’autel au Beth Hamikdach

-        *  Le vin a permis à Yaacov de recevoir la bénédiction de son père Its’hak

Le Méam Loez rapporte que c’est l’ange Mi’hael qui a apporté le vin pour la séoudah (repas)  ,qui précédait la bénédiction de Yaacov. Ce vin était gardé au Jardin d’Eden depuis les 6 jours de la création du monde.

(Péri ‘Hanane Al Hatorah)

Yaacov sort en deuxième, en tenant Esav par le talon

Le Kéli Yakar explique :

*  Le talon correspond à la fin des temps (comme ce talon qui est à l’extrémité du corps de l’homme).

Cela pour nous dire, que Yaacov ne dominera pas toute suite Esav.

Ce n’est pas qu’à la fin des temps que Yaacov dominera définitivement Esav.

**  Yaacov pratique toutes les mitsvot de la plus petite à la plus grande.

Il s’empare des mitsvot délaissés par les hommes (foulées  par le talon). 

*** C’est un signe que Yaacov achètera le droit d’ainesse piétiné par Esav (cf.talon).

Lorsque Its’hak  s’apprête à bénir Yaacov (à la place d’Esav), il détecte qu’il y a un problème.

Il dit : C’est (J’entends) la voix de Yaacov (mais), c’est les mains d’Esav  (que je touche).

Puisque Its’hak  avait un doute sur la personne à bénir, pour quelle raison Its’hak donne sa bénédiction avant d’éclaircir ce doute?

On rapporte :

Quand Esav faisait des bêtises, il avait l’habitude de changer sa voix en celle de Yaacov devant son père, afin de toujours rester Tsadik aux yeux de son père Itsh’ak, et d’imputer la faute à Yaacov.

Its’hak était au courant de cela, et c’est pour cela qu’Its’hak a donné sa bénédiction croyant qu’Esav avait changé sa voix comme d’habitude.

Nos sages donnent une interprétation du verset  « C’est la voix de Yaacov, c’est les mains  d’Esav » 

Quand la voix de Yaacov retentit dans les synagogues et maisons d’études, alors les mains d’Esav n’ont pas d’emprise sur Yaacov (peuple juif).